Val d'Oise: deuxième nuit de violences

par **Tiger-Boulx** Mar 27 Nov 2007 - 15:08

Val d'Oise: deuxième nuit de violences

De nouveaux affrontements dans le Val d'Oise ont fait 82 blessés chez les policiers dont 4 grièvement, selon la police

Jusqu'à une heure du matin mardi, Villiers-le-Bel, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Cergy, Ermont et Goussainville ont connu des violences entre jeunes et forces de l'ordre.

Dimanche soir, deux adolescents sont morts lors une collision entre leur moto et un véhicule de police à Villiers-Le-Bel. L'enquête de l'IGPN a mis hors de cause les policiers.

Michèle Alliot-Marie invitée du 12/13 ce mardi
L'ensemble des syndicats de policiers devait être reçu mardi à partir de 10h00 place Beauvau par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, a-t-on appris auprès du ministère.

Cette rencontre doit faire le point sur les deux soirées d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) et dans d'autres communes du département, où cinq personnes ont été interpellées.

Quatre-vingt deux policiers ont été blessés dont quatre grièvement, au plomb de chasse, à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) dans les affrontements qui ont opposé jeunes et forces de l'ordre dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mardi de source policière.

Le regain de violence a éclaté lundi soir peu après 19h30, entre une centaine de jeunes et les policiers, à Villiers-le-Bel, à environ 200 mètres du lieu de la collision entre la voiture de police et la mini-moto, avant de gagner cinq autres villes du département.

Au total, 63 véhicules et 5 bâtiments ont été incendiés dans ces villes, dont la bibliothèque Bellevue, deux écoles, la trésorerie et un supermarché à Villiers -Le-Bel, selon la préfecture.

Près d'une centaine de jeunes encagoulés ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui répliquaient à coups de flashball et de gaz lacrymogène, à quelque 200 m du lieu où s'est produit l'accident mortel, à l'entrée d'une des cités de Villiers-le-Bel.

Les jeunes, encagoulés, jouaient au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, les bombardant de projectiles et essuyant en retour des tirs de flashball et de gaz lacrymogènes. Quelques-uns manipulaient des cocktails Molotov. Dans l'Essonne, un autobus de la RATP, qui ne transportait aucun passager, et un camion ont été incendiés respectivement à Longjumeau et Grigny.

Le Premier ministre François Fillon a dénoncé mardi comme des "criminels" ceux qui tirent sur les policiers, soulignant, au cours d'un déplacement à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), que "rien ne justifie la violence".

Les émeutes dimanche soir avaient déjà fait 40 blessés à Villiers-le-Bel.

Consignes de fermeté
La ministre de la Justice, Rachida Dati, a donné mardi des consignes de fermeté aux procureurs après une deuxième nuit de violences dans le Val d'Oise, a annoncé la Chancellerie dans un communiqué.

"Suite aux événements survenus notamment à Villiers-le-Bel et dans le Val-d'Oise depuis dimanche soir", Mme Dati "a demandé aux procureurs de la République de procéder aux déferrements des personnes placées en garde à vue dès lors que les faits sont caractérisés et leur sont imputables", a précisé le ministère.

Les familles des victimes à l'Elysée
Le président de la République Nicolas Sarkozy recevra mercredi à 9H00 à l'Elysée les familles des deux adolescents décédés dimanche. Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville. Mme Amara a fait cette annonce à Villiers-le-Bel, en quittant le domicile de la famille d'un des deux adolescents décédés.

Leurs avocats avaient annoncé lundi qu'ils allaient demander l'ouverture d'une information judiciaire qui permettrait aux parents d'avoir accès au dossier. Et, contribuerait selon eux à l'apaisement.

Les famille sont choisi pour les représenter Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat des familles des deux adolescents de Clichy-sous-Bois décédés en octobre 2005 dans un transformateur électrique après avoir été poursuivis par des policiers.

L'enquête de l'IGPN
L'IGPN a établi lundi que la moto, roulait "à très vive allure" et aurait refusé la priorité au véhicule de police qui roulait "normalement, sans dépassement de vitesse en agglomération et sans gyrophare".

La procureure de la République de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, a déclaré lundi à la presse que trois "témoins" entendus dimanche soir avaient confirmé "la version des policiers" au sujet des circonstances de l'accident.

Nicolas Sarkozy, en marge d'une visite d'Etat à Pékin, a souhaité lundi que "chacun s'apaise et qu'on laisse la justice déterminer la responsabilité des uns et des autres", après les violences qui ont suivi la mort de deux jeunes.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie avait jugé plus tôt à Villiers-le-Bel, à l'issue d'une entrevue à l'hôtel de ville avec le maire, Didier Vaillant, et le préfet du Val-d'Oise, Paul-Henry Trollé, "indispensable qu'on connaisse avec précision et sans contestation les causes et les circonstances" du décès de deux adolescents.

Un commissaire avait été pris à partie dimanche par des jeunes rassemblés sur le lieu de l'accident, selon des sources policières. Souffrant d'un traumatisme facial, il a été hospitalisé.

Deux bureaux de police ont été saccagés, des voitures, des garages et des poubelles ont été incendiées. 25 policiers et un sapeur pompier ont été blessés dont deux grièvement.

La mort des deux jeunes, âgés de 15 et 16 ans, a provoqué de violentes échauffourées qui ont duré quelque six heures dans la commune, située à une vingtaine de km au nord de Paris, et dans les agglomérations voisines de Gonesse, Arnouville et Sarcelles.

Un accident, selon la police
La police a affirmé que la voiture impliquée dans l'accident était "en patrouille (dans) la circonscription de Sarcelles et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare". Peu après 17h00, "en traversant le carrefour, elle a été heurtée par la moto sur l'aile gauche". Les deux adolescents sont morts sur le coup.

Selon plusieurs témoignages, les deux jeunes, qui circulaient sur une "mini-motocross", ne portaient pas de casques. L'avant de la voiture de police est entièrement enfoncé, son pare-brise a éclaté.

Selon un habitant, plusieurs personnes auraient voulu porter secours aux deux jeunes juste après l'accident mais auraient été empêchées de s'approcher des lieux du drame par les policiers. Toujours selon la version à ce stade non vérifiable qui circulait dimanche soir dans le quartier, les secours sont arrivés dix minutes plus tard.

Le frère d'un des adolescents tués, Omar Sehhouli, demande "que tous les policiers responsables" de l'accident "soient condamnés". "Moushin [15 ans] et son ami Larami [16 ans] étaient partis faire du cross dans les champs (...). Ces deux petits, tout le monde les connaissait dans la cité", a-t-il raconté. Pour lui, les échauffourées, "ce n'est pas de la violence, c'est de la rage qui s'exprime".

L'inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", saisie pour des "faits d'homicide involontaire et de non assistance à personnes en danger" (cosaisie avec la sûreté départementale), a encore précisé lundi que dans le fait de savoir si les policiers ont ou non tardé à porter secours aux deux adolescents, écarterait "toute faute grave" à l'heure actuelle.

Et d'ajouter: "C'est un aspect de l'enquête plus difficile, qui nécessite plus d'investigations, sur lequel il faut être très prudent", a dit la source. L'enquête "ne fait que commencer", a-t-elle fait valoir, en indiquant qu'il s'agissait "en l'état d'hypothèses et non de conclusions".

Sarkozy téléphone à Alliot-Marie

Nicolas Sarkozy, en visite en Chine, a appelé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, pour lui faire "un certain nombre de recommandations" sur la situation à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), après une nouvelle nuit de violences, a indiqué mardi le porte-parole de l'Elysée David Martinon.

"M. Sarkozy a eu un entretien avec Michèle Alliot-Marie de Shanghaï. Ils ont fait le point sur la situation" après une deuxième nuit d'incidents, et "Nicolas Sarkozy a fait un certain nombre de recommandations", a déclaré à l'AFP à Paris M. Martinon, qui s'exprimait de Chine.

Interrogée mardi matin sur RTL, Mme Alliot-Marie a demandé l'aide de la "population" des communes où ont eu lieu des violences urbaines pour "isoler ceux qui sont des délinquants". Elle a déploré qu'il y ait plusieurs blessés "sérieux" chez les policiers.

"Il faut que la population de ces communes nous aide à isoler ceux qui sont des délinquants", a déclaré la ministre.

Sources : France2.fr

par **Lt Gareth** Mar 27 Nov 2007 - 15:56

2 jeunes meurt car il n'avait pas respecter le code de la route et sa crée des émeutes!!!
vive la france!!!

par **Tiger-Boulx** Mar 27 Nov 2007 - 21:22

Ce qui me fais rire, c'est que c'est eux qui sont en tord et une fois de plus ils foutent la merde... C'est vrai qu'ils auraient respecté le code de la route il y aurai pas eu de mort... mais maintenant c'est encore à nous de fermé nos g............. Maintenant, inversons les roles, imaginons que c'est les flics qui meurt. Y aurait-il eu émeutes ? Les lascar auraient-ils fais tout un cinéma devant la caméra ? Comme je dis toujours, qu'ils balayent devant leurs portes avant de critiquer...

par **priss** Mar 27 Nov 2007 - 22:43

bien sur que non, si ça avait été l'inverse mais là c'est des mecs de cité donc comme tout le monde connait leur réputation bah voilà le résultat !!! et ce n'est que le début ... ça va pas se calmer comme ça !!!