Manifestation de sapeurs-pompiers professionnels à Paris

PARIS, 25 sept 2006 (AFP) - Des centaines de sapeurs-pompiers venus de différents départements ont commencé à manifester lundi vers 14H00 à Paris à l'appel des syndicats CGT et FA, pour réclamer "plus de considération" de la part de leur administration, a constaté une journaliste de l'AFP.

Dans un nuage rougeoyant de fumigènes, les pompiers, casqués et en tenue, faisaient résonner les cornes de brume place d'Italie, au départ de la marche destinée à réclamer notamment la retraite avant 55 ans pour ceux qui sont victimes de "difficultés opérationnelles" (accidents, problèmes de santé, nldr).

Les autres syndicats - SNSPP/CFTC, FO, CFDT Avenir secours - ont finalement décidé de ne pas participer aux manifestations qu'ils avaient eux-mêmes envisagées lundi et mardi.

Ce revirement est intervenu après l'obtention de l'ouverture de négociations avec le ministre délégué aux Collectivités locales, Brice Hortefeux.

Ces pourparlers, consacrés à l'amélioration des carrières, doivent commencer jeudi à Paris.

Les 35.000 sapeurs-pompiers professionnels civils constituent 14% de l'effectif total des pompiers français.

AFP

PARIS, 25 sept 2006 (AFP) - Plusieurs milliers de pompiers professionnels en grève, venus de Bretagne, de la Côte d'Azur ou encore du Nord, ont bruyamment manifesté, lundi après-midi à Paris, pour réclamer "plus de considération" de leur administration et "une retraite décente (à taux plein, ndlr) dès 55 ans".

Les manifestants étaient 3.000 selon la police, au moins 7.00O selon les organisateurs.

Dans un nuage rougeoyant de fumigènes, les pompiers casqués ont fait crépiter les pétards et résonner les cornes de brume, derrière la banderole "Plus de considération pour le métier de pompier", a constaté l'AFP.

Ils défilaient, en tenue complète d'intervention, à l'appel des syndicats CGT et Fédération autonome (FA) qui disent représenter à eux deux 45% des pompiers professionnels (respectivement 28% et 17% des suffrages aux dernières élections), selon Bruno Lebel de la CGT.

Pour illustrer l'idée que "tous les jours, des pompiers prennent des risques", certains sont montés sur des toits, des abribus, des colonnes Morice... "Sarkozy, ça suffit, nous on risque notre vie", ont-ils scandé, s'arrêtant pour faire un sit-in ou faisant jaillir l'eau des bouches d'incendie, entre place d'Italie et Nation.

La CGT demande en particulier que "les pompiers victimes d'accidents ou de maladies professionnelles bénéficient d'un dispositif pour aménager leurs conditions de travail ou anticiper leur départ à partir de 50 ans".

D'autres banderoles réclamaient "une retraite décente (à taux plein, ndlr) dès 55 ans", pour tous les pompiers qui exercent des missions opérationnelles.

Quatre autres syndicats - SNSPP/CFTC, FO, CFDT et Avenir-Secours - avaient suspendu leur participation à cette manifestation et à celle initialement prévue mardi.

Ces organisations avaient pris acte des "avancées" enregistrées lors de la rencontre avec le ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux, la semaine dernière.

La direction de la Défense et de la Sécurité civiles (DDSC) a souligné lundi que la CGT et FA étaient "minoritaires" chez les pompiers. Leurs revendications "sont d'ores et déjà largement satisfaites ou constituent l'ordre du jour des réunions de concertation prévues dès cette semaine et auxquelles elles ont accepté de participer", a ajouté la DDSC dans un communiqué.

Les 37.800 sapeurs-pompiers professionnels civils constituent 15% de l'effectif total des pompiers français.

AFP